Chers lectrices, lecteurs, auditrices et auditeurs inoubliables,

Nous avons le plaisir de vous partager quelques récits de poèmes pour vous faire revivre des fragments dorés de notre session du 13 Septembre 2025.

Au plaisir de vous revoir et de continuer à embellir le monde !

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Dearest unforgettable readers and listeners,

We are pleased to share some of our poetry readings so that you may relive gilded fragments of our session of September 13th 2025.

We are looking forward to seeing you again and continuing to embellish the world !

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Avec mes salutations chaleureuses, warm regards,

Daniel

Ajedrez

Tenue rey, sesgo alfil, encarnizada
reina, torre directa y peón ladino
sobre lo negro y blanco del camino
buscan y libran su batalla armada.

No saben que la mano señalada
del jugador gobierna su destino,
no saben que un rigor adamantino
sujeta su albedrío y su jornada.

También el jugador es prisionero
(la sentencia es de Omar) de otro tablero
de negras noches y de blancos días.

Dios mueve al jugador, y éste, la pieza.
¿Qué Dios detrás de Dios la trama empieza
de polvo y tiempo y sueño y agonía?

Jorge Luis Borges interpretado por Daria

Chess

Tenuous king, biased bishop, fierce
queen, direct rook and cunning pawn
on the black and white of the path
seek and wage their armed battle.

They do not know that the designated hand
of the player governs their destiny,
they do not know that an adamantine rigour
restrains their free will and their journey.

The player is also a prisoner
(the sentence is Omar’s) of another board
of black nights and white days.

God moves the player, and the player moves the piece.
What God behind God begins the plot
of dust and time and dream and agony?

Jorge Luis Borges interpreted by Daria

LE CROCODILE ET L’AUTRUCHE
FABLE SUD-AFRICAINE

Il y avait une fois un crocodile qui sommeillait au bord d’une rivière.

Vint à passer une autruche, une belle autruche, stupide de cerveau et fière des superbes plumes qu’arborait son derrière.

Quand elle aperçut le crocodile :

— Te voilà, toi, grand vaurien ! dit-elle avec l’insolence des volatiles de sa caste.

Vexé de cette désobligeante interpellation et furieux d’être ainsi réveillé inutilement, le crocodile répondit sur le ton de l’aigreur :

— D’abord, vous commencez à me raser, vous, avec vos façons de parler allig à tort et à travers : sachez que je ne suis pas un grand vaurien, mais bien un grand saurien, ce qui n’est fichtre pas la même chose !

— Vaurien ou saurien, peu importe. Vous n’en êtes pas moins un des plus vilains moineaux de toute la zone. Dieu, que vous êtes laid, mon pauvre ami !

Et en faisant ces mauvais compliments au saurien (car le crocodile est bien un saurien), la ridicule autruche se tournait et se retournait pour faire admirer les magnifiques plumes de son postérieur.

À ce moment, un nuage de poussière apparut à l’horizon :

— Alerte, alerte, fit le crocodile complaisant, voici venir des chasseurs d’autruches ! Filez, ma belle amie, ou gare les balles de ces messieurs ! Quant à moi, ma laideur est ma sauvegarde.

— Le fait est, répondit l’autruche, qu’on n’a aucun intérêt à vous tuer, vous, et à s’emparer de votre queue pour la mettre sur les chapeaux des belles dames anglaises, comme on fait de la mienne.

Au lieu de s’attarder à cette dernière insolence, l’autruche aurait mieux fait de filer, car au même instant, une balle venait la frapper en plein cœur.

Le crocodile eut, aussi, un grand tort, celui de se réjouir de ce résultat, car le bruit qu’il produisit, en se frottant les mains, fit se retourner un des chasseurs.

Une balle dans l’œil le foudroya.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quelques mois après ces événements, dans un grand magasin de New-Bond-Street, une jeune femme, d’une rare élégance, extrayait de son portefeuille des bank-notes pour payer des plumes d’autruche qu’elle venait d’acquérir.

Or, ce portefeuille était fabriqué avec la peau de notre feu crocodile, et les riches plumes ne provenaient point d’une autre croupion que celui de notre regrettée autruche.

 

MORALITÉ

Soyez vilain ou soyez beau,
Pour la santé, c’est kif-kif bouricot.

Alphonse Allais interprété par Daniel

THE CROCODILE AND THE OSTRICH
SOUTH AFRICAN FABLE

Once upon a time there was a crocodile dozing on the bank of a river.

An ostrich happened to pass by — a beautiful ostrich, stupid of brain and proud of the magnificent feathers that adorned her backside.

When she spotted the crocodile:

— There you are, you great scoundrel! she said, with the insolence of birds of her caste.

Offended by this discourteous address and furious at being woken up for no reason, the crocodile answered in a sour tone:

— First of all, you’re starting to rub me the wrong way, you, with your “allig” way of talking here, there and everywhere: know that I am not a great scoundrel, but truly a great saurian, which is by no means the same thing!

— Scoundrel or saurian, it doesn’t matter. You’re none the less one of the ugliest sparrows in the whole area. My God, how ugly you are, my poor friend!

And while paying these rude compliments to the saurian (for the crocodile is indeed a saurian), the ridiculous ostrich turned and turned again to show off the magnificent feathers of her posterior.

At that moment a cloud of dust appeared on the horizon:

— Alert, alert, said the obliging crocodile, here come the ostrich hunters! Run, my fair friend, or mind the bullets of those gentlemen! As for me, my ugliness is my safeguard.

— The fact is, replied the ostrich, that there’s no point in killing you and taking your tail to put on the hats of fine English ladies, as they do with mine.

Instead of leaving at once after that last insult, the ostrich would have done better to run, for at the very same instant a bullet struck her squarely in the heart.

The crocodile was also gravely mistaken in rejoicing at this result, for the noise he made rubbing his hands caused one of the hunters to turn around.

A bullet in the eye struck him down.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

A few months after these events, in a large shop on New Bond Street, a young woman of rare elegance drew banknotes from her purse to pay for ostrich plumes she had just acquired.

It happened that that purse had been made from the skin of our late crocodile, and the rich feathers came from none other than the rump of our regretted ostrich.

MORAL

Be ugly or be pretty —
For your health, it’s six of one and half a dozen of the other.

Alphonse Allais interpreted by Daniel

UN VOYAGE À CYTHÈRE

Mon cœur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux
Et planait librement à l’entour des cordages ;
Le navire roulait sous un ciel sans nuages,
Comme un ange enivré d’un soleil radieux.

Quelle est cette île triste et noire ? — C’est Cythère,
Nous dit-on, un pays fameux dans les chansons,
Eldorado banal de tous les vieux garçons.
Regardez, après tout, c’est une pauvre terre.

 

— Île des doux secrets et des fêtes du cœur !
De l’antique Vénus le superbe fantôme
Au-dessus de tes mers plane comme un arome,
Et charge les esprits d’amour et de langueur.

Belle île aux myrtes verts, pleine de fleurs écloses,
Vénérée à jamais par toute nation,
Où les soupirs des cœurs en adoration
Roulent comme l’encens sur un jardin de roses

Ou le roucoulement éternel d’un ramier !
— Cythère n’était plus qu’un terrain des plus maigres,
Un désert rocailleux troublé par des cris aigres.
J’entrevoyais pourtant un objet singulier !

Ce n’était pas un temple aux ombres bocagères,
Où la jeune prêtresse, amoureuse des fleurs,
Allait, le corps brûlé de secrètes chaleurs,
Entre-bâillant sa robe aux brises passagères ;

Mais voilà qu’en rasant la côte d’assez près
Pour troubler les oiseaux avec nos voiles blanches,
Nous vîmes que c’était un gibet à trois branches,
Du ciel se détachant en noir, comme un cyprès.

De féroces oiseaux perchés sur leur pâture
Détruisaient avec rage un pendu déjà mûr,
Chacun plantant, comme un outil, son bec impur
Dans tous les coins saignants de cette pourriture ;

 

Les yeux étaient deux trous, et du ventre effondré
Les intestins pesants lui coulaient sur les cuisses,
Et ses bourreaux, gorgés de hideuses délices,
L’avaient à coups de bec absolument châtré.

Sous les pieds, un troupeau de jaloux quadrupèdes,
Le museau relevé, tournoyait et rôdait ;
Une plus grande bête au milieu s’agitait
Comme un exécuteur entouré de ses aides.

Habitant de Cythère, enfant d’un ciel si beau,
Silencieusement tu souffrais ces insultes
En expiation de tes infâmes cultes
Et des péchés qui t’ont interdit le tombeau.

Ridicule pendu, tes douleurs sont les miennes !
Je sentis, à l’aspect de tes membres flottants,
Comme un vomissement, remonter vers mes dents
Le long fleuve de fiel des douleurs anciennes ;

Devant toi, pauvre diable au souvenir si cher,
J’ai senti tous les becs et toutes les mâchoires
Des corbeaux lancinants et des panthères noires
Qui jadis aimaient tant à triturer ma chair.

— Le ciel était charmant, la mer était unie ;
Pour moi tout était noir et sanglant désormais,
Hélas ! et j’avais, comme en un suaire épais,
Le cœur enseveli dans cette allégorie.

 

Dans ton île, ô Vénus ! je n’ai trouvé debout
Qu’un gibet symbolique où pendait mon image……
— Ah ! Seigneur ! donnez-moi la force et le courage
De contempler mon cœur et mon corps sans dégoût !

 

Charles Baudelaire interprété par Tim

A VOYAGE TO CYTHERA

My heart, like a bird, was fluttering all joyful
And hovering freely around the rigging;
The ship rolled beneath a cloudless sky,
Like an angel intoxicated by a radiant sun.

“What is that sad, dark isle? — ‘Tis Cythera,”
We were told, a land famed in songs,
A commonplace Eldorado for all the old bachelors.
Look — after all, it’s a poor little land.

“— Isle of sweet secrets and the festivals of the heart!
The splendid phantom of ancient Venus
Floats above your seas like an aroma,
Filling the minds with love and languor.

Fair isle of green myrtles, full of opened flowers,
Forever venerated by every nation,
Where the sighs of adoring hearts
Roll like incense over a garden of roses

Or the eternal cooing of a wood-pigeon!”
— Cythera was nothing more than a most meagre tract,
A rocky desert disturbed by sour cries.
Yet I caught sight of a singular object!

It was not a temple of leafy shades,
Where the young priestess, lover of flowers,
Would go, her body burned by secret heats,
Parting her robe to the passing breezes;

But as we skimmed the coast quite close
Enough to disturb the birds with our white sails,
We saw that it was a three-armed gibbet,
Black against the sky, like a cypress.

Fierce birds perched on their prey
Were ruthlessly destroying a hanged man already ripe,
Each driving, like a tool, its impure beak
Into all the bleeding corners of that rot;

The eyes were two holes, and from the collapsed belly
Heavy entrails ran down over his thighs,
And his tormentors, gorged with hideous delights,
Had by pecking utterly castrated him.

Beneath his feet, a herd of jealous quadrupeds,
Their muzzles raised, circled and prowled;
A larger beast in the middle stirred
Like an executioner surrounded by his aides.

Inhabitant of Cythera, child of so fair a sky,
Silently you suffered these insults
In expiation for your infamous cults
And the sins that have denied you the grave.

Ridiculous hanged man, your pains are mine!
I felt, at the sight of your dangling limbs,
Like a vomiting, rise toward my teeth
The long river of gall of ancient sorrows;

Before you, poor devil of so dear a memory,
I felt all the beaks and all the jaws
Of the nagging crows and the black panthers
Who once so loved to grind my flesh.

— The sky was charming, the sea was serene;
For me everything was black and bloody from then on,
Alas! and I had, as in a thick shroud,
My heart buried in that allegory.

In your isle, O Venus! I found standing
Only a symbolic gibbet on which my image hung……
— Ah! Lord! give me strength and courage
To behold my heart and my body without disgust!

Charles Baudelaire, interpreted by Tim

Première soirée

Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

– Je regardai, couleur de cire
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, – mouche au rosier.

– Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : « Veux-tu finir ! »
– La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

– Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
– Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : « Oh ! c’est encor mieux !

Monsieur, j’ai deux mots à te dire… »
– Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien…

– Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Arthur Rimbaud interprété par Daniel

First evening

She was very undressed
And great, indiscreet trees
Threw their foliage against the windows
Slyly, very near, very near.

Seated on my great chair,
Half-naked, she clasped her hands.
On the floor, with pleasure shivered
Her little feet so fine, so fine.

—I watched, wax-colored,
A little stray sunbeam
Flutter in her smile
And on her breast — a fly on a rose.

—I kissed her slender ankles.
She gave a sweet, brutal laugh
That scattered into clear trills,
A pretty laugh of crystal.

The little feet beneath the shift
Ran away: “Will you finish!”
— The first boldness permitted,
The laugh pretended to punish!

—Poor little throbs beneath my lip,
I gently kissed her eyes:
—She threw back her tender head
And cried: “Oh! that’s even better!

Sir, I have two words to tell you…”
— I flung the rest upon her breast
In a kiss, which made her laugh
A good laugh that meant consent…

She was very undressed
And great, indiscreet trees
Threw their foliage against the windows
Slyly, very near, very near.

Arthur Rimbaud, interpreted by Daniel

Je m’écris

J’interprète une page de vie
J’en use comme plaque de cuivre
Je la grène de plaisirs
Je la crible d’années
Je la saisis en verte saison
Je la racle de nuit d’hiver
Je la ronge en creux d’angoisses
Je m’y taille espace libre
Je l’attaque en matière noire
Je progresse d’épreuves en épreuves
Je la creuse en vaines morsures
Je la burine d’émotions
Je l’entame
Pour nier le temps
Je m’écris pour durer

Andrée Chedid interprétée par Tim

I write myself

I interpret a page of life
I use it like a copper plate
I score it with pleasures
I sieve it through years
I seize it in the green season
I scrape it with winter nights
I gnaw it into hollows of anguish
I carve out free space there
I attack it with dark matter
I advance from trial to trial
I hollow it out with futile bites
I chisel it with emotions
I cut into it
To deny time
I write myself to endure

Andrée Chedid interpreted by Tim

Épreuves du langage

I

D’où vient le son
Qui nous ébranle
Où va le sens
Qui se dérobe
D’où vient le mot
Qui libère
Où va le chant
Qui nous entraîne
D’où surgit la parole
Qui comble le vide
Qui fauche le temps ?

II

Quel alphabet
Prend en compte
Nos clartés comme nos ombres
Quel langage
Raboté par nos riens
Ameute le souffle
Quel désir
Devient cadences
Images … métamorphoses
Quel cri
Se ramifie
Pour reverdir ailleurs
Quel poème
Fructifie
Pour se dire autrement ?

III

Issu de notre chair
Tissé de siècles
Et d’océans
Quel verbe
Criblera nos murs
Sondera nos puits
Modèlera nos saisons ?
Avec quels mots
Saisir les miettes
Du mystère
Qui nous enchâsse
Ou de l’énigme
Qui nous surprend ?

IV

Que veut la Poésie
Qui dit
Sans vraiment dire
Qui dévoie la parole
Et multiplie l’horizon
Que cherche-t-elle
Devant les grilles
De l’indicible
Dont nous sommes
Fleur et racine
Mais jamais ne posséderons ?

V

Ainsi chemine
Le langage
De terre en terre
De voix en voix
Ainsi nous devance
Le poème
Plus tenace que la soif
Plus affranchi que le vent !

Andrée Chedid inteprétée par Tim

 

Language trials

I

Where does the sound come from
That shakes us?
Where does meaning go
That eludes us?
Where does the word come from
That liberates us?
Where does the song go
That carries us away?
Where does speech arise
That fills the void
That mows down time?

II

What alphabet
Takes into account
Our light and our shadows?
What language
Smoothed by our trifles
Stirs the breath
What desire
Becomes cadences
Images… metamorphoses
What cry
Branches out
To green elsewhere
What poem
Bears fruit
To express itself differently?

III

Born of our flesh
Woven from centuries
And oceans
What verb
Will sift our walls
Sound our wells
Shape our seasons?
With what words
To grasp the crumbs
Of the mystery
That encases us
Or of the enigma
That surprises us?

IV

What does Poetry want
That says
Without really saying
That misleads speech
And multiplies the horizon
What is it looking for
Before the gates
Of the unspeakable
Of which we are
Flower and root
But will never possess?

V

Thus travels
Language
From land to land
From voice to voice
Thus precedes us
The poem
More tenacious than thirst
More free than the wind!

Andrée Chedid interpreted by Tim

Los amigos

En el tabaco, en el café, en el vino,
al borde de la noche se levantan
como esas voces que a lo lejos cantan
sin que se sepa qué, por el camino.

Livianamente hermanos del destino,
dióscuros, sombras pálidas, me espantan
las moscas de los hábitos, me aguantan
que siga a flote entre tanto remolino.

Los muertos hablan más pero al oído,
y los vivos son mano tibia y techo,
suma de lo ganado y lo perdido.

Así un día en la barca de la sombra,
de tanta ausencia abrigará mi pecho
esta antigua ternura que los nombra.

Julio Cortázar interpretado por Daria

Friends

In tobacco, in coffee, in wine,
at the edge of night they rise
like those voices singing in the distance,
without knowing what, along the way.

Lightly, brothers of destiny,
Dioscuri, pale shadows, they frighten me,
the flies of habit, they endure me,
keeping me afloat amid so much turmoil.

The dead speak more but in the ear,
and the living are a warm hand and a roof,
the sum of what has been gained and lost.

So one day in the boat of shadow,
from so much absence my chest will shelter
this ancient tenderness that names them.

Julio Cortázar interpreted by Daria

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