Après deux semaines d’absence, je n’ai qu’une envie : tout vous raconter. Alors, par où commencer ?

Juste avant d’aller au Portugal, j’ai vécu un moment fort : ma dernière présentation à l’école. L’ambiance était incroyable, comme un vrai concert. En fait, c’était la fin d’une aventure qui m’a énormément appris. Je n’étais plus qu’avec Moon et Stella, car notre groupe de huit s’est réduit au fil du temps. J’ai presque l’impression d’avoir plus appris d’eux que du cours lui-même. Je me suis inscrite sans attente particulière, et l’expérience a été globalement très positive. Pour continuer sur cette lancée, je suis en quête d’un bon professeur de chant en Suisse, qui rentre dans mon budget… qui est passé de bas à « underground » après ce voyage. 😀

Après cette dernière performance, j’ai fait une petite erreur : je me suis arrêtée chez un ami, et j’ai raté mon vol pour le Portugal. Pas cool! Surtout quand une amie t’attend à l’aéroport là-bas. J’ai dû acheter un autre billet pour le lendemain, mais comme on dit : « Ces choses-là arrivent ! »

Au Portugal, les émotions se sont bousculées. C’était un bonheur immense de retrouver mon amie Bojana, ma « partenaire de crime », et de passer du temps avec mon filleul, Edu, et ma famille. Edu est un garçon incroyable, d’une sensibilité unique. Je l’aime d’un amour inconditionnel, et je sais que c’est réciproque. L’année prochaine, il viendra vivre chez moi en Suisse pour trois mois. Il veut apprendre le français et on pourra passer de bons moments ensemble. J’ai déjà hâte d’être en 2026 !

Bojana et moi avons passé trois jours à Elvas, près de la frontière espagnole. Ensuite, nous avons rejoint Jannini à Lisbonne pour le Festival de Poésie. Il y a eu quelques moments de stress, mais tout s’est bien terminé.

C’était ma première fois à un festival de poésie et j’ai tout simplement adoré. Les poètes, les présentations, l’écoute, les gens… la dame de la cantine et ses gourmandises ! Tout m’a touché. Un peu comme la musique, la poésie a ce pouvoir de suspendre le temps. Les mots prennent vie à travers la sensibilité du poète, les regards, le désir d’exister et, surtout, l’écoute. C’est un art qui déshabille l’âme.

Participer à ce festival m’a aussi fait repenser au film « Le Cercle des poètes disparus », l’un de mes préférés. Il montre à quel point les poètes peuvent être perçus comme des solitaires ou des exclus. Mais la poésie nous rassemble. J’ai toujours aimé cette citation du film :

« Nous ne lisons et n’écrivons pas de poésie parce que c’est joli. Nous lisons et écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que la race humaine est remplie de passion. La médecine, le droit, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations et nécessaires à la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté, l’amour et l’aventure, voilà pourquoi nous vivons. »

Ce festival était aussi l’occasion d’un grand challenge pour moi : mon concert avec Gregg. C’était un moment intense. J’ai adoré l’échange avec le public, j’ai eu l’impression de chanter pour chacun d’entre eux. Malgré les défis, je suis fière de cette performance et des retours que j’ai reçus. Je remercie Gregg de m’avoir accompagnée dans cette aventure, j’ai beaucoup appris à ses côtés.

Après le festival, j’ai eu la chance de prolonger mon voyage. J’ai passé une semaine à l’Algarve chez Carol, une amie que vous connaissez déjà. Mon séjour a été une vraie parenthèse de détente : plage, piscine, jacuzzi, BBQ, et de bons fous rires. Carol sait vraiment comment recevoir ses invité.es! Je serais facilement tombée amoureuse d’elle : elle est magnifique, CARIOCA, musicienne et tellement drôle ! Je suis amoureuse, mais d’une autre façon. 😉

Malheureusement, tout n’a pas été rose. Après une baignade, j’ai eu l’oreille bouchée. Encore enfant, j’ai appris que mon conduit auditif était très étroit, et j’ai tout de suite fait le lien avec ce souvenir. La situation s’est aggravée à mon retour à Londres. J’ai eu si mal que j’ai dû aller deux fois à l’hôpital. J’étais seule, loin de ma famille et de mes amis, mais ma mère a été là pour moi par téléphone, jour et nuit. Cette situation nous a rapprochés. J’ai eu la chance qu’elle était là avec moi. <3  Tous mes projets sont tombés à l’eau. J’avais prévu de faire du tourisme et surtout de travailler sur ma nouvelle chanson, mais j’ai surtout survécu cette semaine-là. J’ai tout de même réussi à aller au studio pour la dernière écoute, même si je n’entendais qu’à 50 %. Ma productrice Luiza a été d’une patience incroyable. J’adore le résultat de notre travail. Ce n’est pas ma chanson préférée de l’EP, mais c’est la première que j’ai écrite et enregistrée en studio. C’est une chanson d’amour, de passion, de connexion. J’ai hâte de la partager avec vous, dans deux ou trois semaines, j’espère.

Mon voyage à Londres m’a profondément changée. C’est encore difficile à expliquer, mais je le sens au plus profond de moi. J’ai créé ce blog, j’ai progressé dans la musique, j’ai mis en place une routine sportive et j’ai fait des rencontres inoubliables. C’est tout un tas de choses qui m’ont permis d’évoluer, et j’ai besoin de temps pour tout intégrer.

Le texte aujourd’hui n’est pas un adieu. Lucas, l’ami qui m’a offert cet espace sur le site de son association, m’a demandé si je voulais continuer à écrire. J’adorerais continuer à partager mes pensées, et pourquoi pas, aborder des thèmes comme la philosophie, une autre de mes passions. Cet espace est une source d’inspiration, de recherche et d’apprentissage pour moi.

Je rentre en Suisse aujourd’hui. Il y a encore quelques jours, je souffrais de mon otite, et maintenant, je suis de retour « à la maison ». C’est un sentiment étrange. Je suis heureuse de retrouver mon lit, mes amis et mes collègues, mais j’ai aussi l’impression de ne plus avoir de « chez moi ». C’est ce que l’on appelle le syndrome de l’immigrant !

Pour conclure, je veux vous dire merci. J’ai commencé ce blog sans attente, inspirée par le journal d’Anne Frank. Je voulais, comme elle, laisser une trace. Elle a écrit sur sa vie clandestine, sur l’absence de liberté. J’espère qu’à travers mes mots, je peux vous dire, à elle, et à moi-même, que la vie est belle, et qu’il est possible d’être heureux·ses.

Merci à vous qui m’avez accompagnée jusqu’ici. On continue, n’est-ce pas ?

 J’attends vos messages !

Des becs,

Camila

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Tous les articles de Camila

Durant ses 3 mois de voyage, Camila tiendra un blog pour l’association Sublime, où elle racontera tous les détails de cette aventure. Ses cours, ses concerts dans les rues de Londres, les rencontres et les galères d’une jeune artiste indépendante. Découvrez tous les articles ici !

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Camila a entièrement financé son voyage ainsi que les frais d’inscription à l’école PointBlank. Cependant, elle doit également s’acheter une nouvelle guitarre ainsi que ses accessoires. Aidez-la à réaliser ce projet ! Vous pouvez faire un don à partir de 25 chf. Merci !